Bruno North, Président du CNIP, se dit surpris par la tribune signée par une vingtaine de réalisateurs publiée ce dimanche dans le JDD qui interpellent le Président de la République sur la réforme de l’audiovisuelle.
« Je regrette vivement que ces mêmes personnalités n’aient pas daigné entrer dans le processus de réforme engagé par le Président Sarkozy lors des Etats Généraux de la Presse. A cette époque, tout allait bien puisqu’ils vivaient du système. Ils ne se souciaient absolument pas de la situation des pigistes, des intermittents et de tous ceux qui enchaînent les petits jobs », déclare le Président du CNIP, M Bruno North.
« Aussi en étant libéral « et en même temps » plus attaché aux valeurs d’une droite sociale, ne serait-il pas pertinent, surtout en cette période d’écrans débat, de proposer la vente de droits ou un bail de trois ans dont le niveau tarifaire serait mis aux enchères par le CSA qui allouerait ensuite les montants récoltés à l’audiovisuel public. Ainsi les groupes privés (ils en connaissent déjà la pratique pour les droits sportifs) financeraient à hauteur de 3 milliards d’euros/an ou de 10 milliards sur 3 ans, le service public qui en contrepartie s’engageraient à se structurer pour « réduire la voilure » (nombre de chaines notamment), d’établir une grille des coûts de productions extérieures et à supprimer progressivement la publicité pour alimenter ainsi le privé », explique-t-il.
« Ceux qui ont signé cette tribune ne peuvent pour une fois reprocher à l’exécutif d’être responsable de la multiplication des chaînes TNT qui s’est faite il y a 10 ans en même temps que l’inversion des montants publicitaires au profit d’internet » conclut-il.