En annonçant la prochaine réintégration de la France dans le commandement intégré de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Nicolas SARKOZY rompt avec la position gaulliste. Pour le CNI, c’est l’indépendance de la France qui est en jeu et notamment la libre utilisation de la force de dissuasion en cas de menace directe de notre territoire.
Cette annonce fait suite à la déclaration historique que le Chef de l’Etat a faite samedi à Munich, aux côtés d’Angela MERKEL, sur l’installation d’un bataillon franco-allemand basé en France, à Illkirch, près de Strasbourg.
« Nous approuvons le rapprochement franco allemand sur l’organisation d’une défense européenne commune mais nous attendons des éclaircissements sur les conditions du retour au sein du commandement de l’OTAN» déclare Bernard BEAUDET Secrétaire Général du CNI. « Ce retour ne peut avoir de sens à nos yeux que s’il constitue un signal fort pour la mise en place d’une défense européenne, homogène et puissante, axée sur les deux nations européennes disposant de l’arme atomique : le Royaume Uni et la France» précise-t-il. « De nombreuses questions restent en suspend. Qu’en sera-t-il par exemple de la présence militaire française en Afrique ? » s’interroge-t-il.
« Le CNI sera présent dans le débat parlementaire qui précèdera le franchissement du Rubicon afin d’obtenir des assurances. OTAN suspend ton vol » conclut-il.