« La branche famille subit à nouveau des mesures d’austérité de la part du gouvernement. La fin de l’universalité des allocations familiales constitue une rupture brutale et injustifiable du pacte républicain entre l’État et les familles depuis 1945. Ce principe d’universalité était jusqu’à présent admis par le Président de la République puisqu’il déclarait que chaque famille devait avoir le même droit aux allocations familiales. François Hollande a manifestement changé d’avis », déclare Gilles Bourdouleix, Député-Maire de Cholet et Président du CNIP.
« Depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir, les familles n’ont pas été épargnées. Le Gouvernement n’a aucun courage pour engager de vraies réformes pour notre pays, si ce n’est de toucher à la politique familiale en y voyant un gisement d’économies. La politique familiale n’est pas une politique sociale. Ce sont deux logiques différentes », explique-t-il.
« En remettant en cause l’universalité des allocations familiales, le Gouvernement ouvre la boîte de Pandore : demain remise en cause de l’égalité d’accès aux soins, principe fondateur de la Sécurité sociale ? », s’interroge-t-il.
« Enfin, le gouvernement a également choisi de s’attaquer aux salariés du BTP en modifiant les modalités de versement des cotisations mutualisées aux caisses de congés de certains secteurs d’activité. Il remet mécaniquement en cause le versement de primes aux salariés. Le bâtiment est particulièrement concerné ; or, il n’avait vraiment pas besoin de cela. Ce secteur est frappé de plein fouet par une crise d’une gravité certaine à cause de la loi ALUR », indique-t-il.
« Pour toutes ces raisons, et pour beaucoup d’autres, j’ai voté contre le budget de la sécurité sociale. », conclut Gilles Bourdouleix.