Gilles Bourdouleix a interpellé Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, sur la proposition de loi adoptée par le Sénat le 4 décembre 2012 autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.
« Cette proposition de loi prévoit de supprimer le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires. Sans véritable débat entre les différents représentants de la Nation, ce texte est une négation de la loi du 7 juillet 2011 et modifie une disposition centrale de la loi de bioéthique en supprimant le principe d’interdiction des recherches sur l’embryon pour le remplacer par un régime d’autorisation sous conditions », déclare le Président du CNIP et député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix.
« Le Gouvernement légifère dans l’urgence, au mépris de toutes les précautions visant à protéger la dignité humaine », indique-t-il.
« Je ne voterai pas ce texte pour plusieurs raisons. En premier lieu, ce texte est inutile. La proposition de loi que le Gouvernement va soutenir n’est pas la meilleure solution pour permettre à la recherche de traiter les maladies dégénératives ou d’autres pathologies. Depuis quelques années d’autres travaux ont abouti à de biens meilleurs résultats. En second lieu, les critères d’autorisation trop flous, notamment la « finalité médicale », très difficile à interpréter. Enfin, les précautions sont insuffisantes, les familles ne seront plus informées de la nature des recherches entreprises et le débat parlementaire est précipité », conclut-il.