« La proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie me choque profondément. Elle s’appuie en préambule sur la déclaration du Dr Brost, généralise de Chantal Sebire qui déclare : l’euthanasie est un acte d’amour envers ses proches qui souffrent de la voir souffrir. De qui se préoccupe-t-on ici du malade qui souffre ou de son entourage ! » déclare annick du roscoat, présidente du CNI.
« J’ai perdu, il y a peu, mon mari des suites d’un cancer. Je l’ai accompagné sur le chemin de sa souffrance. C’était dur, très dur. Il était médecin et suivait l’évolution de son mal. Il a bénéficié de soins palliatifs, entouré d’une équipe de médecins et d’infirmiers d’un dévouement exemplaire. Certes à un certain moment l’acharnement thérapeutique est un non sens. Il doit faire place aux soins palliatifs. Si, comme le laisse croire cette proposition de loi, les soins palliatifs ne sont pas toujours mis en place, il faut s’engager dans cette voie et légiférer sur leur application » ajoute- t-elle.
« Demain il sera trop dur pour la famille de constater la déchéance d’un parent Alzheimer, d’un enfant anormal… dans ce domaine c’est le premier pas qui coûte, je ne voudrais pas être à la place de ceux qui proposent cette loi, ils portent une lourde responsabilité » conclut-elle.