Le climat insurrectionnel qui règne, aujourd’hui en Guadeloupe, sa montée en puissance et sa récente récupération politique, n’augure rien de bon pour la métropole.
Comment expliquer l’arrivée précipitée d’une représentation de dignitaires de la rue de Solferino si ce n’est pour exacerber le conflit ? Dans un moment où la crise s’étend sur le monde comme une nappe de brouillard, la revendication musclée des guadeloupéens inspire l’inquiétude.
« Les partenaires sociaux sont les maîtres du jeu et pourtant l’Etat a été invité, malgré lui, à s’asseoir à la table des négociations. Le siège tendu est éjectable, mais un ministre s’y est assis » constate Annick du Roscoät, Présidente du CNI.
« La réponse négative adressée par la rue à la volonté de dialogue, c’est une arrière pensée insurrectionnelle. Le dialogue oui, la chienlit non », précise-t-elle.
« La sortie de ce conflit sera exemplaire en métropole, attention à l’onde de choc », conclut elle.