Chaque année plusieurs milliers d’animaux sont abattus en France sans étourdissement au nom de la liberté religieuse. Si le CNIP ne remet pas en cause ce principe, nous estimons que sous couvert du respect des religions, le monde politico-médiatique, oublie bien souvent les principes de laïcité, de garantie de la santé et du respect de la loi. Bizarrement, on entend très peu (à part quelques-unes) les associations végans et écolos sur ce sujet.
En effet, si l’étourdissement n’est pas obligatoire avant la mise à mort pour les abattages rituels, la directive européenne 93/119/CE indique, elle, que l’« on doit éviter aux animaux toute excitation, souffrance ou douleurs inutiles lors de leur transport, hébergement, immobilisation, étourdissement, abattage ou mise à mort ». Pourtant,selon le ministère de l’agriculture, 60% des abattoirs Français pratiqueraient l’abattage rituel allant donc à l’encontre du bien-être animal.
L’étourdissement avant la mise à mort, entre autres mesures, n’alourdira pas la facture du consommateur ou de l’industriel mais surtout elle permettre d’atténuer la souffrance des animaux et rassurera les consommateurs sur les conditions d’abattage de la viande achetée. De plus, comme l’a déjà indiqué en 2006 le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, l’étourdissement préalable ne pose pas de difficulté vis-à-vis du culte musulman, à condition qu’il n’entraîne pas la mort.
Pour mettre fin à ces souffrances animales inutiles, le CNIP et sa commission protection animale proposent l’obligation totale pour tout abattage de l’étourdissement avant la mise à mort et pour les viandes importées, l’étiquetage obligatoire, manière fiable et claire précisant ainsi la méthode d’abattage afin d’informer le consommateur.
Jordan Grosse-Cruciani
Président de la Commission Protection Animale du CNIP
Membre du Bureau Politique – Président des Jeunes CNIP
Conseiller Régional Grand Est & Conseiller Municipal – Vosges