Le CNIP, par la voix de son secrétaire général, Bruno North, s’oppose à toute nouvelle législation en faveur du travail dominical.
« Notre législation sur le travail dominical datant d’un autre siècle est-elle encore adaptée à l’heure de la mondialisation ? Pour autant, la difficulté réside également à donner une qualité de vie dans une économie au service de l’Homme et non l’inverse mais aussi à garantir un temps de repos pour tous, moment d’expression pour les valeurs familiales », indique Bruno North, secrétaire général du Centre national des Indépendants et des Paysans.
« La réponse à cette question centrale n’est pas au cœur du Rapport Bailly qui évite ainsi toutes idées de réglementation. L’évolution consumériste de notre société laisserait à penser qu’une libéralisation dominicale serait créatrice d’emplois en temps de crise », condamne-t-il.
Le Centre National des Indépendants et Paysans estime que l’ouverture en soirée du commerce doit d’abord être élargie et que des contreparties obligatoires pour les salariés (repos compensateur et rémunération majorée), soient fixées par accord collectif, sur la base du volontariat pour le dimanche, dont le nombre de jour ouvrable dépendrait des Préfets de Région.
« Affirmer que le rapport Bailly permet une remise à plat du maquis réglementaire, administratif et législative encadrant le commerce le dimanche est une duperie supplémentaire de la part de Jean-Marc Ayrault », déclare le secrétaire général du CNIP. « C’est aussi une duperie parce qu’aucune loi n’est nécessaire pour s’attaquer à la confusion actuelle. Décrets et arrêtés suffisent largement à régler un problème qui ne concerne au final que les grandes métropoles de nos territoires et les zones touristiques », poursuit-il.
Le Centre National des Indépendants juge que c’est au niveau local que la réponse doit être apportée : « laissons aux Préfets de Région et aux Maires assumer leurs pleines responsabilités et les consommateurs-électeurs valider leurs choix. Que le gouvernement revienne à l’essentiel : la politique économique de la Nation laissée en friche », conclut Bruno North.