Après les élections européennes de juin, marquée par un taux d’abstention record à travers toute l’Europe, la seconde étape politique majeure était la répartition des responsabilités politiques au sein du parlement européen et notamment la présidence des commissions.
« Cette assemblée n’ayant que des compétences législatives partielles, le choix des commissions est crucial. Une fois encore, par manque de réseaux et d’alliances au sein de cette assemblée, la plupart des commissions importantes ont échappé à la France pour revenir à l’Allemagne et au Royaume-Uni !
Certes Monsieur Lamassoure a hérité de la commission des budgets, importante pour le fonctionnement des institutions et la définition des perspectives financières, mais qui n’est pas une commission législative » déclare Stéphane Buffetaut, Secrétaire national du CNI chargé des Affaires Européennes.
« Pour le reste, la commission de l’emploi et des affaires sociales revient à Mme Beres, socialiste, mais l’on sait que l’Union européenne n’a que des compétences législatives très réduites en ces domaines, et la commission du développement, qui elle n’a aucun pouvoir réel, a échu à Eva Joly. On notera également qu’aucun Français ne siège au Bureau du parlement ! » ajoute-il.
« En revanche les Allemands ont obtenus les commissions essentielles de l’environnement, de l’industrie, de la recherche et de l’énergie, ainsi que la commission des affaires juridiques. Les Britanniques ont récupérés quant à eux des commissions non moins importantes : commission économique et monétaire, marché intérieur, transports.
Outre la Présidence du parlement, les Polonais ont aussi la présidence de la commission de développement régional et les Portugais celle du commerce international, compétence communautaire.
A l’évidence certains pays savent fort bien où se situent le pouvoir et l’influence dans une Union européenne à compétences principalement économiques ! » explique-t-il.
« Quant aux partis politiques français, ils ont, une fois encore, fait la preuve de leur incapacité à comprendre la nécessité d’un lobbying interne aux institutions pour obtenir les positions clef !
Décidemment au-delà des discours, l’Europe n’est vraiment pas une préoccupation française. » conclut-il.