Appelé en mars 1952 par le Président de la République, Vincent Auriol, à former le gouvernement, Antoine Pinay parvint en quelques mois à rétablir les finances et à créer dans le pays un climat de confiance qui lui assura une grande popularité.
Antoine Pinay, volontairement retiré de toute action politique nationale, accepta de rester Président d’honneur du CNI, jusqu’à sa mort en 1994, à l’âge de 104 ans.
Roger Duchet devint Ministre des Postes tout en continuant à diriger activement le CNI.
Un nouveau et décisif progrès était réalisé : l’unité complète des élus modérés en un seul groupe parlementaire sous l’autorité d’Antoine Pinay, nommé Président d’Honneur du CNI.
» Nous serions un parti des notables, des réactionnaires, des conservateurs. Notables sans doute, si être un notable c’est avoir des responsabilités, c’est savoir les assumer, c’est prendre des risques, c’est être majeur. Réactionnaires, bien sûr, s’il s’agit de réagir contre la facilité, contre l’erreur, contre l’abandon, si réagir, c’est lutter, comme un organisme sain, contre la maladie et contre la mort. Conservateurs, assurément, si conserver c’est maintenir la grandeur de la patrie, être fidèle aux missions que l’histoire lui assigna, non point dans la passivité, mais dans l’action et, s’il le faut, dans le sacrifice. Mais si la réaction c’est le retour à la barbarie qui détruit la personne en la faisant esclave de la technique, de la masse ou du mythe ; si conserver , c’est s’accrocher à des formules dépassées, pour défendre des intérêts à court terme, les yeux fermés sur le monde et le temps, alors le vrai visage de la réaction, le vrai visage du conservatisme, ce n’est pas ici qu’il faut le chercher. « Antoine Pinay, au Congrès national du Centre |