C’est la question que l’on peut se poser après le sommet de l’Otan qui, pour fêter ses 60 ans, se félicitait du retour de l’enfant prodigue, la France qui en avait quitté, à l’initiative du général de Gaulle, le commandement intégré, le 7 mars 1966.
Pour le général, cette décision était le couronnement d’une politique de défense indépendante fondée sur un principe, essentiel à ses yeux : la souveraineté nationale.
« Le retour de la France décidé par le Président de la république et adopté par l’Assemblée Nationale met fin à 33 ans d’une politique originale qui avait permis à notre pays de faire entendre sa voix et d’être un interlocuteur privilégié des pays émergeants, particulièrement en Afrique et au moyen Orient » , rappelle Bernard Beaudet secrétaire général du CNI
« A peine les festivités terminées, le président américain Barack Obama a déclaré à son arrivée à Prague et confirmé devant le parlement Turc qu’il soutiendrait fermement l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne », poursuit il.
Y aurait il un rapport de cause à effet entre ces deux évènements ?
Notons qu’au cours du sommet, la Turquie, qui refuse de reconnaître l’indépendance de Chypre pourtant membre de l’UE, a mené bataille, heureusement sans succès, contre la nomination au Secrétariat Général de l’OTAN, de l’ancien premier ministre Danois Anders Fogh Rasmussen en raison de sa prise de position libérale dans l’affaire des caricatures de Mahomet.